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Orgo-Life the new way to the future Advertising by AdpathwayLes organisateurs du Concours Eurovision de la chanson ont annoncé vendredi que les radiodiffuseurs membres se prononceraient en novembre sur la participation d'Israël au spectacle musical de l'année prochaine, alors que les appels à son exclusion se multiplient en raison de la guerre entre Israël et le Hamas à Gaza.
Selon son porte-parole, Dave Goodman, le conseil d'administration de l'Union européenne de radio-télévision (UER), qui regroupe les radiodiffuseurs publics et organise l'événement, a envoyé une lettre à ses membres indiquant que le vote se tiendra lors d'une assemblée générale extraordinaire en ligne début novembre.
Le vote portera sur la participation de Kan, radiodiffuseur public israélien et membre de l'Union européenne de Radio-Télévision (UER), a indiqué M. Goodman, dans un courriel. Une majorité absolue serait requise pour qu'une exclusion soit adoptée, a-t-il précisé.
Boycottage annoncé
Des pays comme l'Irlande, les Pays-Bas, la Slovénie et l'Espagne ont menacé de ne pas participer au Concours Eurovision de la chanson à moins qu'Israël ne soit exclu de la compétition en raison de la guerre à Gaza.
L'Eurovision est une compétition où des artistes de toute l'Europe, et de quelques pays au-delà, concourent sous leurs drapeaux nationaux dans le but de remporter le titre de champion continental – une sorte de Jeux olympiques de la musique pop.
C'est aussi un lieu où la politique et les rivalités régionales prennent de la place.
En 2024, les organisateurs ont demandé à Israël de modifier les paroles de sa chanson, initialement intitulée October Rain, en référence apparente à l'attaque transfrontalière du Hamas du 7 octobre 2023, qui a tué quelque 1200 Israéliens et déclenché la guerre.
La chanson a été rebaptisée Hurricane et la chanteuse israélienne Eden Golan a été autorisée à rester dans la compétition.
Une des plus grandes crises que l’Eurovision ait jamais connues
C'est l'une des plus grandes crises que l'Eurovision ait jamais connues, car elle risque de creuser les divisions au sein de l'organisation, a déclaré Dean Vuletic, expert en histoire de l'Eurovision.
Si nous avons deux blocs, l'un menaçant de boycotter et l'autre maintenant un soutien indéfectible à Israël, alors il s'agit potentiellement de la crise la plus grave que le concours ait jamais connue, a-t-il ajouté.
L'Allemagne et l'Autriche ont soutenu la participation d'Israël. D'autres radiodiffuseurs nationaux, dont la BBC, n'ont pas encore pris de décision.
M. Vuletic a rappelé les exclusions passées de l'ex-Yougoslavie au début des années 1990 – en raison des sanctions de l'ONU alors que la guerre faisait rage dans les Balkans – et plus récemment celles de la Biélorussie en 2021 en raison d'une répression contre la liberté des médias, et de la Russie en 2022 en raison de sa guerre à grande échelle en Ukraine.
À propos des cas de la Biélorussie et de la Russie, nous n'avons pas constaté de divisions aussi marquées au sein de l'UER, a-t-il mentionné.
L’Eurovision n’est pas un instrument de sanctions, plaide l’Autriche
Kan, la chaîne israélienne, a écrit jeudi sur X qu'elle espérait que le concours continue à préserver son identité culturelle et apolitique.
La semaine dernière, la ministre autrichienne des Affaires étrangères, Beate Meini-Reisinger, s'est dite préoccupée par le fait que certains pays envisagent de boycotter l'édition 2026 du Concours Eurovision, insistant sur le fait que le concours n'était pas un instrument de sanctions.
Le Concours Eurovision de la chanson 2026 se tiendra en mai à Vienne; l'honneur de l'accueillir revient au pays du vainqueur de l'année précédente. Cette année, à Bâle, en Suisse, le vainqueur était l'Autrichien JJ pour la chanson Wasted Love.