Un spectacle du plasticien Olivier de Sagazan, de multiples cabarets, mais aussi une programmation offerte par et pour la communauté sourde… Le Festival Phénomena, qui a été lauréat du Grand Prix du Conseil des arts de Montréal en avril dernier, déploie sa 14^e édition jusqu’au 24 octobre à Montréal.

Atypique et festif, le festival interdisciplinaire Phénomena revient à nouveau avec des propositions inusitées, comme le spectacle Transfiguration du Français Olivier de Sagazan, qui est le père de la chanteuse Zaho de Sagazan.

Sur scène, Olivier de Sagazan s’enduit d’argile qu’il modèle en créatures tantôt animales tantôt plus humaines.

Transfiguration avait déjà été présenté au Festival Phénomena en 2016 avec succès puisque la Sala Rossa avait dû refuser du monde. Cette fois, le spectacle se déroulera dans une plus grande salle, à l’Usine C, de jeudi à samedi. Les trois représentations affichent complet, mais quelques billets sont toujours disponibles juste avant le spectacle.

Féminisme et poésie en formule cabaret

Le public du festival pourra également découvrir plusieurs cabarets, dont l’interdisciplinaire Gala de l’AstroQueer.

L’animatrice, chroniqueuse et autrice Rose-Aimée Automne T. Morin, l’artiste franco-anishinaabe Émilie Monnet, la danseuse Karla Étienne ou encore l’actrice Pascale Montpetit et la femme politique Louise Harel monteront sur scène lors du Cabaret féministe pas gentil du tout.

L’artiste autochtone Émilie Monnet

Photo : Gracieuseté des éditions Les Herbes rouges/Katya Konioukhova

Le poète et cofondateur des Éditions de l’Écrou Carl Bessette sera à la barre du Magifique cabaret du poème une fois seulement et pour toujours.

Côté musique, le festival permettra de voir en concert l’artiste caméléon Socalled; la chanteuse, mais aussi autrice du livre I’m Afraid of Men, Vivek Shraya; les groupes Saints Martyrs et BRUE; ainsi que les voix autochtones Sandrine Masse et Shauit.

Depuis 2019, le Festival Phénomena accueille des artistes de la communauté sourde. Cette année, sa programmation inclut des films réalisés par des personnes sourdes et projetés à la Cinémathèque québécoise, ainsi qu’un spectacle de contes en langue des signes québécoise. Mêlant danse et musique, une soirée de performances sourdes aura lieu deux fois à l’Agora de la danse.

Cette 14^e édition marque la dernière de l’artiste D. Kimm à la tête de la direction artistique du Festival Phénomena qu’elle a créé en 2012. Elle a tenu à limiter le prix des billets des spectacles présentés cette année.

Avec les informations de Claudia Hébert